Extraits de l’encyclique CARITAS IN VERITATE de Benoît XVI
Notre implication directe dans l’ECONOMIE
La Charité, c’est l’Amour, le don gratuit de l’un vers l’autre.
Cet Amour, nous devons l’exprimer chaque jour, à chaque instant. Il nous oblige à refouler nos égoïsmes, dans la vérité, c’est à dire conscient de nos responsabilités d’Homme au milieu des Hommes, donc sans complaisance personnelle.
9 « Seule la charité, éclairée par la lumière de la raison et de la foi, permettra d’atteindre des objectifs de développement porteurs d’une valeur plus humaine et plus humanisante. »
Nos pays occidentaux connaissent un développement financier et économique formidable qui nous conduit aujourd’hui à certaines errances.
22 « La richesse mondiale croît en termes absolus, mais les inégalités augmentent. » d’où cette incitation pressante :
25 « … donner un nouveau profil aux bases économiques et sociales du monde, que l’Homme, la personne, dans son intégrité, est le premier capital à sauvegarder et à valoriser. En effet, c’est l’homme qui est l’auteur, le centre et la fin de toute vie économico-sociale »
Nous sommes donc, nous aussi, riches ou pauvres, mis devant nos responsabilités individuelles, pour une évolution de l’outil « économie ».
Notre façon de consommer doit ainsi être réfléchie « c’est ce qu’exige, en outre, l’état de santé écologique de la planète… »
La notion « économie » n’est pas simplement basée sur l’aspect « argent » dans notre poche. Nous devons «…prendre en considération, le principe de gratuité comme expression de fraternité. »
35 « Sans formes internes de solidarité et de confiance réciproque, le marché ne peut pleinement remplir sa fonction économique. »
37 « La vie économique a besoin du contrat pour réglementer les relations d’ ’ échange, mais elle a autant besoin de lois justes et de formes de redistribution dans l’esprit du don ».
38 « la charité dans la vérité, dans ce cas, signifie qu’il faut donner forme et organisation aux activités économiques qui, sans nier le profit, entendent aller au-delà de la logique de l’échange des équivalents et du profit comme but en soi. »
Nous devons « donner pour avoir » et persévérer dans l’idée que :
40 « …la gestion de l’entreprise ne peut pas tenir compte des intérêts de ses seuls propriétaires, mais aussi de ceux de toutes les autres catégories de sujets qui contribuent à la vie de l’entreprise : les travailleurs, les clients, les fournisseurs des divers éléments de la production, les communautés humaines qui en dépendent. »
42 « …la mondialisation, a priori, n’est ni bonne ni mauvaise. Elle sera ce que les personnes en feront. »… « il faut en corriger les dysfonctionnements, dont certains sont graves, et faire en sorte que la redistribution de la richesse n’entraîne pas une redistribution de la pauvreté ou même une accentuation, comme une mauvaise gestion de la situation actuelle pourrait nous le faire craindre. »…
« La diffusion du bien-être à l’échelle mondiale ne doit pas être freinée par des projets égoïstes, protectionnistes ou dicté par des intérêts particuliers. »
Mgr R. Le Gall dans ses premiers commentaires nous dit :
« Tout planifier en termes de profit, de rendement, de calcul ou de spéculation aboutit au mépris de la liberté des personnes et des sociétés par la seule loi du plus fort. »
· Avons-nous, aujourd’hui, la même vision sur l’économie, que nous soyons, producteur, consommateur ou fournisseur d’un produit ?
· Lors que nous sommes devant un grand choix de fournisseurs, quand je marchande le prix d’un article, où se trouve l’esprit de confiance réciproque ?
· Si j’en ai la possibilité, mon choix de placement financier, aussi petit soit-il, va-t-il vers les placements éthiques ou vers les placements à haut rendement ?